SOCIAL – Le bonheur au travail : réponse adaptée aux maux des entreprises ou utopie en vogue ?

Actualité Droit du travail, Entrepreneuriat, Social du 20 mars 2019

Ces dernières années ont été marquées par l’émergence de nouveaux métiers : Responsable Qualité de Vie au Travail, Responsable du bonheur ou encore Chief Happiness Officer, autant de noms pour désigner ce nouvel acteur. Son rôle : faire en sorte que les salariés soient heureux au travail.
De prime abord, on peut se dire que oui, la société évolue, il faut que les modes managériaux évoluent également. Cependant, ne peut-on ou ne doit-on pas s’interroger sur les dérives de ce concept ?

Le bonheur placé comme objectif en entreprise

Le bonheur est un état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et sa durabilité (https://dicophilo.fr/definition/bonheur/). Il s’agit d’une notion compliquée à décrire, car propre à chacun, et qui appartient à la sphère privée. Intégrer le bonheur comme une norme en entreprise, l’encadrer par des process pour en faire un objectif à atteindre, semble donc aberrant.

Le bien-être et la bienveillance pour améliorer la performance de l’entreprise

L’employeur est garant de l’intégrité physique et morale de ses salariés. A cette fin, il doit constamment tendre vers l’amélioration des conditions de travail. Chacun s’accordera sur le fait qu’un salarié qui se sent bien dans son environnement de travail est plus efficace. Alors, face à l’accélération de nos modes de vie, à l’augmentation du stress et à l’heure où les burn-out se multiplient, quelles solutions peut-on mettre en œuvre au sein de l’entreprise ?

La réponse à cette question peut paraître alambiquée, car il faut être réaliste : il n’y a ni recette miracle, ni modèle transposable d’une organisation à l’autre. Plusieurs axes de réflexion peuvent, néanmoins, être déroulés :
• que fait-on pour l’accueil et l’intégration des salariés dans leur communauté de travail ?
• les objectifs et la stratégie de l’entreprise sont-ils connus de tous ? Et y-a-t-il un projet commun ?
• certaines pratiques peuvent-elles être simplifiées ?
• les salariés ont-ils confiance en leur entreprise ?

Le bonheur des salariés ne doit pas être un objectif pour l’entreprise. En revanche, maintenir un climat serein, en octroyant des avantages qui ont du sens pour eux, peut être un bon moyen pour améliorer les performances.